15 décembre 2006

Quand les Pralines préparent Noël : Foies gras cuits au sel et Magrets séchés

La rumeur courait depuis quelque temps déjà chez les Pralines : "Maîtresse Véro" avait accepté de livrer un de ses secrets.

En cette soirée du 18 Novembre de l'an de grâce 2006, le gourmand dessein des coquines, commença à prendre forme.
Dans la chaleur du nid de leur hôtesse, la douce Kashyle, confortablement installées devant un souper; que Rabelais lui-même eût envié; les pralines riaient, savouraient et devisaient.
De tout, de rien; de bonne chère bien sûr.

Je ne sais plus exactement d'où vint le vent, mais j'attrap
ais au vol les paroles de notre croix-roussienne de Véro, qui évoquait son fameux volailler et ses foies gras dignes des tables de rois.

Quoiqu'il en soit, en l'espace de quelques secondes, l'atelier foie gras des lyonnaises n'était plus un vague projet mais bel et bien une réalité.
La logistique n'étant pas une science exacte, il y eut quelques remous de dernière minute et finalement, c'est mon antre, ma petite tanière, qui accueillit 5 pralines et un graton, ce samedi 9 décembre.

Cet après-midi là, j'attendais, fébrile, surexcitée Aude, Kashyle, Alhya, Valérie et Véro.

La première a débusquer ma cabane fut la tendre et discrète Aude, d'Epices & Compagnie.
Le temps de papoter un peu, de faire le mini-tour du locataire et voilà que l'interphone résonnait.
Valérie, de Cuisine et Voyage arrivait, gaiement parée
d'un délicieux couvre-chef "made in bio" - La de Fontenay devrait prendre des leçons ;o) -.
Certains occupants de l'immeuble considérant la barrière du-dit interphone comme insuffisante, je fus obligée de descendre pour l
ui ouvrir.
C'est alors qu'apparut le reste de la joyeuses troupe.
Les trois compères Alhya, A turtle in a kitchen, Ka
shyle, Les délices de Manon et Véro, La popote de Véro, débarquèrent de leur charette avec force caddie, sacs et autres cabas tendus par le poids des trésors qu'ils renfermaient.

Une fois le seuil passé, la cérémonie pu commencer.
Les kilos de sel, de sucre, les foies gras, les magrets, le
s boîtes pleines d'affriolantes sucreries et autres bouchées faites maison firent leur apparition...
Il ne resta bientôt plus de place sur la table.
On se serait cru à l'aube d'un repas médiéval avec ses dizaines de mets différents qui défilaient sous nos yeux avides, histoire de mettre en appétit, s'il était besoin, nos palais amateurs.

Mais il fallait avant tout se mettre au travail ...
Car le but de la réunion n'était pas uniquement de se retrouver et de cueillir la générosité de chacune.
Il s'agissait de bénéficier de l'expérience avisée de la pétillante Véro concernant la cuisson au se
l des foies gras et les magrets séchés.
Je ne m'étendrai pas sur le modus operandi pour les foies et me contenterai de vous renvoyer à l'article que cette dernière avait publié sur La Popote de Véro, l'an passé: ICI .


Les petites mains se sont agitées, les disciples ont écouté, les éclats de rire ont volé tandis que les foies étaient malaxés puis enveloppés dans leur linceul de sel et de sucre.
Ci-contre, une
vue du récipient dans l'attente de son foie.


Puis ce fut le tour des magrets d'être pétris, massés par diverses épices et plongés dans le sel, 20 heures durant, dans le bac à légumes du frigo.
Si vous tentez l'expérience de la salaison maison, il vous suffira de les sortir au terme de ces long
ues heures, de les nettoyer et de les langer dans un torchon propre pour les laisser sécher 15 jours-3 semaines au même endroit.
Les magrets par Véro, c'est ICI.
Voici ce que vous devriiez obtenir au bout du temps de séchage - crédit photo la Popote de Véro-.


En sachant que la préparation des foies et des magrets n'allait pas nous prendre tout notre temps, nous avions décidé, sur une idée d'Alhya, je crois, de prolonger l'atelier sur une petite mise à niveau en chocolat.
Ainsi fut dit, ainsi fut fait.
Ou presque ...

C'est-à-dire qu'il faisait soif suite à cette intense activité qui avait été la nôtre.
Nous avons donc commencé à sortir les réjouissances culinaires amoureusement confectionnées par mes complices et moi-même.

Alhya, qui n'est jamais la dernière pour copiner avec Dyonisos nous avait apporté une de "ses médailles d'or fétiches" et j'avais personnellement quelque réserve.

Dans l'ordre des choses, ce sont les amuse-bouches salés qui eurent notre préférence au début des agapes.
De divins muffins à la farine de châtaigne, garnis de f
igues etc, de fabuleux petits flans aux cèpes et une terrine aux 3 fromages.
Vous pouvez apercevoir, sur mon assiette "doggy-bag", deux morceaux, survivan
ts en sursis, des adorables petits flans mitonnés par la maîtresse du "Bio", la vivace Valérie.
La photo ne leur rend pas justice, hélas, mais si vous en avez des plus jolies les filles, n'hésitez pas à les insérer.


Les muffins de la tortue la plus connue de la junglosphère, j'ai nommé Ahlya, n'ont pas résisté à nos appétits voraces...
Et dire que la cuisinière craignait que la farine de châtaigne non coupée, ne nuise à leur saveur ou à leur texture ?!...
C'était exquis Alhya, sois en sûr.
A ce propos, je réitère ma question les filles, qui a pris ma part de muffins lors de la préparation des doggy-bags ? lol ;o)

Pour ma part, j'étais tombée, dans le Elle à table n°47 (nov-décembre 2006), sur une très sympathique terrine aux trois f
romages qui m'avait semblé être une façon ingénieuse et pragmatique de présenter un plateau de fromages.
Pour une première, je n'ai pas tenté d'autres alliances que celles qui étaient suggérées mais c'est une "recette" que j'ai définitivement adoptée pour son côté original, savoureux et pratique.
Hormis Alhya (eh oui, you again my dear ;o) ) qui a eu une nette préférence pour la couche de
mont d'or, les autres ont, je crois, apprécié chaque couche, aussi bien individuellement que mélangée.
Il va de soi que l'on peut s'amuser à marier toutes s
ortes de fromages, en prenant garde, toutefois, de ne pas choisir des fromages à pâtes trop dures ou le maroilles de derrière les fagots qui dort depuis deux mois dans le frigidaire ... Ce qui risquerait d'anéantir tous vos efforts compte-tenu de la puissance olfactivo-gustative de celui-ci.


Entre le sucr
é et le salé, Véro nous avait réservé une petite surprise plus que gourmande.
Des meringues à la mimolette vieille, dont vo
us pouvez admirer un spécimen ci-contre.
Que dire ? C
'était ... subliminal.



La fête battait
son plein.
Foies gras et magrets dormaient tranquillement dans leurs lits salins ...
Quand soudain, il fut clair qu'il manquait quelque chose aux festivités.
Mais quoi ?... Certes, il y avait les autres Pralines, mais leur absence était connue et convenue depuis le début.
Mais c'est bien sûr !!....

Notre mascotte. Le graton du groupe, la praline la plus masculine de la petite troupe :
J'ai nommé Raymond.
Mascotte la plus maladroite, la plus adorable et la plus "patiente" de l'histoire des mascottes.
Mais aussi la plus habile avec les félins domestiques que j'ai jamais rencontré ;o).

Un petit coup de téléphone - vive la technologie - et
quelques minutes plus tard, la tendre moitié de Valérie faisait son entrée, dans l'allégresse générale des clameurs qui le saluaient.
Tout ébaubi par cet accueil féminin si chaleureux, il ne savait plus où donner de la tête.
Mon verre s'en souvient encore ;o)
Bien sûr, il n'était pas venu les mains vides et la fête continua de plus belle.

Le temps pour notre Raymond de rattraper son retard sur le salé et voici que les douceurs pointaient le bout de leur nez.
Un très original gâteau à la mangue et au curry, confectionné par notre "petite" Aude ( réellement la plus grande de la bande en t
aille ;o)).
J'ai beaucoup aimé cette association pour le moins surprenante au premier abord dans un gâteau.

Accompagné par le superbe Halwa au caramel de Valérie.
Je crois bien que Raymond et Valérie sont repartis avec u
n plat totalement vide ...

Sur l'assiette "doggy-bag", si vous avez été attentifs, reposent de superbes petits muffins aux allures de maison de schtroumpf.
Aaaah !!!! Les
muffins de Kashyle.
Personnellement, je n'aime pas les calissons d'Aix (nobody's perfect) mais je dois avouer que diffusés dans ces merveilles subtilement aromatisées à la bergamote, je n'ai pas longtemps résisté.
J'ai craqué et re-craqué pour ces délicieuses pâtisseries et ceux au choco-nougat m'ont tout simplement laissée sur le... baba ;o)
Mirez cette magnifique imitation éphémère et surtout mangeable, de la Tour de Pise.
Sans notre mascotte, Raymond, jamais nous n'y serions parvenues.
Il semble en effet que notre joyeux compère soit devenu expert en matière de tours, pyramides ou gratte-ciel alimentaires ...
J'en veux pour preuve une photo (clic), dégotée chez sa douce, et prise lors de la fameuse soirée du 18 novembre, en tout point semblable quant à sa construction ;o).
Notez cependant que sans la collaboration de sa chère et tendre, rien ne serait possible. Les éléments composant ces oeuvres architecturales temporaires étant parfois instables ou impropres à un empilement parfait.

Je vous conseille vivement d'aller voir la recette des muffins en live, par LA.
D'ailleurs, je vous recommande très honnêtement; voire autoritairement mais sans parti pris ;o); de vous rendre sur le blog de chacune de ces chouettes nanas !! ;o)
En un clic, sur leurs pseudos, les titres de blog ou les noms de gourmandises, ce billet vous y emmène.
Don't hesitate folks !!
Kashyle et Véro s'étaient également adonnées aux joies des chocolats maison.











Quant à moi, je m'étais lancée dans la confection de m
on gâteau de Noël italien favori, le Pandoro de Vérone, agrémenté de framboise et délicatement parfumé à la vanille.
Ah Vérone, tout un poème...

Je n'avais jamais tenté l'aventure, d'autant que je ne trouvais pas de recette qui me satisfasse réellement. Je me contentais donc des fabrications artisanales trouvées sur place ou des vulgaires copies industrielles achetées de-ci, de-là.
Et puis, début novembre, j'ai feuilleté le Elle à table n°47, et j'ai vu la version proposée par Alba Pezone.
Cette seule recette
justifia l'achat de ce magazine et, pour une fois, je dois dire que je trouvai l'affaire rentable, mais ceci est un autre débat.
Bon, j'ai un peu "triché" car j'avais malencontreusement fait une répétition avant la venue des filles, lorsque le pandoro Ier a tant gonflé qu'il a voulu s'étirer au-delà des grilles du four pour finalement s'y brûler les ailes. Pourtant, c'est bien celui-ci que vous voyez sur la photo puisque je n'ai pas pu prendre les petits pandoro individuels que j'avais soigneusement préparés pour les Pralines.



L'heure avançait et la lune avait déjà parcouru la moitié de son nocturne chemin lorsque le chocolat revint dans les esprits.
"Mais ne devait-on pas faire des chocolats ?..."


Bien que tout le monde n'ait pas manifesté un enthousiasme similaire face à la perspective de cet atelier tardif (et cela se comprend ;o)) nous avons tout de même pu chaparder quelques astuces aux maîtresses chocolatières Kashyle et Véro. Le privilège d'effectuer les travaux pratiques revint à Ahlya et Raymond - qui ne put s'empêcher de faire tester le chocolat Valrhona à mon carrelage ;o)-.



Ceci prolongea et clôtura la soirée fort agréablement.
Aaaah, que ne ferait-on pas pour se donner des occasions de faire ripaille et d'arroser moult victuailles ...